J’ai découvert le plaisir de dessiner très jeune. Le crayon à papier, le fusain et le buvard furent mes premiers outils. Rapidement, le travail du portrait m’a intéressé. Pendant plusieurs années je me suis essayée à reproduire le plus fidèlement possible des visages – travailler sur les ombres, donner du relief et de la vie , rechercher l’expression la plus juste possible.
Puis la lassitude est venue, accompagnée du doute – me limiter au crayon, à la reproduction très réaliste de visages ne m’intéressait plus vraiment. Avais-je envie de tenter autre chose ?
L’aquarelle m’a séduite pendant quelque temps. Mais là encore, je retombais dans la copie appliquée - et même souvent réussie - de photos ou cartes postales.
Je sentais en moi d’autres envies que je n’osais pas mettre en œuvre.
La rencontre avec Gérald QUITAUD, peintre de la région stéphanoise, m’a beaucoup aidé dans mon accès progressif à la création et au symbolique. J’ai participé pendant un week-end à un travail qu’il encadrait sur le thème du corps imaginaire. Cette fois-là, plus de modèle à copier, plus de réalité à approcher au plus près, mais de grandes surfaces de carton, de l’acrylique et mon envie de me jeter à l’eau…
Cette expérience a été salvatrice et m’a permis de démarrer un travail que je poursuis aujourd’hui.
Le corps, particulièrement le corps en mouvement, est devenu un sujet d’expériences et de projets variés.
Au niveau technique, j’ai plaisir en ce moment à travailler le relief, à utiliser de nouveaux supports – le tissu, le liège, le bois – et de nouvelles matières comme les enduits.