L'histoire (courte) d'un (jeune) artiste
Bonjour, Ô amoureux d'art. Je me présente : Ronan pour vous servir.
La première fois que je m’suis servi d’un crayon, en couche-culotte, je ne l’ai jamais lâché. D’abord pour le dessin, je remplissais des feuilles de gribouillages. Mon style a évolué et s’est affiné, des bonhommes sans ventre à la bande dessiné et ses dérives (comics, manga).
L’envie de raconter des histoires m’a également pris très jeunes. Le déclic fût les jeux de rôles que nous inventions, ma sœur et moi, composés d’un maximum de personnages. L’amour du jeu et de la comédie m’a également saisi ; le plaisir ressenti quand nous passions d’un personnage à l’autre, en totale impro... Je préférais particulièrement les moments de délire, où nos personnages partaient dans tous les sens. Et en primaire, je me retrouve ainsi avec une modeste bande dessinée brouillon, et une histoire illustrée que je lisais à mes camarades de classe. En parallèle, nous tentions avec ma sœur d’écrire notre jeu, au fur et à mesure qu’il se créait. Durant le collège, je me concentre sur le manga, quand je réalise que je ne suis pas prêt. Je me lance donc dans l’écriture d’un scénario, dans le but de le tourner avec une amie. Celui-ci évoluera en roman à style scénaristique, titré L’oiseau s’envolera seul.
Déjà à cet âge, je languissais devant les guitares, les batteries, et tout ce que je pouvais voir en concert. Je n’osais pourtant franchir le pas, avec la guitare de ma mère. Toujours avec ma sœur, nous voulions aussi faire un groupe de rock. Elle avait écrit une chanson (que je serais curieux de retrouver) et nous répétions... Puis nous abandonnions. Cette lubie est vite passée, et l’écriture de chanson me paraissait incroyablement compliqué. Jusqu’à récemment, quand des vers me sont venus naturellement. J’ai donc commencé à écrire, d’abord des punchlines, puis des textes de plus en plus longs. Il me fallait alors y ajouter des accords, et la guitare qui décorait le salon eût enfin l’occasion de servir.
RON