Petite FéePeut-être as-tu été trop prodigue, gaspillant sans compter.
Ce goût de vie immodéré, comme la mer porte le goût du sel
Pourrait-il se tarir ?
Comment renouveler cette abondance?
Tu cherches un courant chaud,
Un cœur qui bat,
Tu ressens cette soif comme une déchirure qu’il convient de cacher,
Une sorte de maladie honteuse,
Ne te décourage pas, ne meurs pas petite fée.
Je parcours un chemin sans fin, marche, tombe, me relève,
Sans fin.
Tu as tout essayé,
Tu es devenue raisonnable,
Tu as « pris la mesure de tes actes »
Endossée le poids de tes « responsabilités »,
Bon petit cheval blanc , tous derrière et lui devant
Tu te détaches de tes faux espoirs, te dépouilles,
Plus tu deviens « raisonnable », plus ta joie s’égare, maîtrisée, décharnée.
Tu as tellement soif, c’est un vrai désert ici, tu cherches un espace de douceur, une oasis,
Tu penses à l’amour de ta mère, quand elle était là pour te l’offrir,
Tu rêves d’un lieu, là où il est encore temps d’être doux,
Tu rêves d’une personne qui aurait gardé en elle suffisamment de cet or chaud.
Petite fée, l’or est dans tes mains, prends en soin.
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Marie Grandmaître
PARIS (75017)
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Je suis issue d'une lignée de femmes artistes (très) joyeuses et ...méconnues. Fille d'écrivaine, petite fille de pianiste, je cultive la joie en moi, le goût de l'Autre et l'amour de la beauté. C'est ma façon d'être au monde, de répondre à sa brutalité.
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