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Dessinateur, peintre, sculpteur je pose mon regard sur les choses et les gens à la recherche de ma vérité ; et je vous offre ma vision d'un monde où je promène mon âme de berger égaré.
Chaque jour nous approche un peu plus de la connaissance de nous-même, du point d'équilibre intemporel et conforte ma pensée selon laquelle :
" L'art quelque en soit le mode d'expression est le cri souvent silencieux exprimant les sentiments et les ressentis, le masque derrière lequel il y a les yeux.
L'artiste utilise un moyen d'expression intemporel qui devient paradoxalement le vivant reflet d'un instant présent déjà rejoint par le passé, comme si les frontières entre réel et imaginaire perdaient toute consistance et signification.
Mais s'il y a frontières entre ces mondes, entre futur / présent / passé / réel / imaginaire, si ces frontières existent vraiment, l'art et ses modes d'expression sont autant de passerelles jetées entre ces mondes
Au même titre qu'il ne peut y avoir une seule vérité, puisque la vérité est aliénée à notre vision du monde, ces frontières ne sont rien d'autre qu'une création de l'esprit. Elles marquent les limites fixées par notre imaginaire, notre incapacité ou capacité à percevoir un réel trop souvent hors du cadre de nos références.
L'art aussi timide soit-il est toujours un vecteur de changement et de progrès. Il confirme, élargit ou redéfinit les limites de notre conscience et de notre capacité à intégrer comme possibles, à défaut de vrai, de nouvelles perceptions.
"L'art est une prise de conscience liée à la possibilité humaine d'extrapoler."
Il a été par le dessin, les gravures, les sculptures de nos ancêtres préhistoriques le premier moyen de communication "persistant", donc intemporel.
C'est par ce moyen que nos lointains ancêtres établissent la communication, par ce moyen toujours qu'ils livrent leurs désirs, souhaits, phantasmes ; par ce moyen encore qu'ils établissent des passerelles avec les mondes de leurs divinités, l'imaginaire.
L'art à cette lointaine époque s'affiche dans les grottes, sur les murs des cavernes, à flanc de rochers.
Les prémisses d'une certaine forme de codification de la pensée viennent de naîtrent
adhère ou non, avec d'autant plus d'intensité qu'il refuse l'imposition d'un style normalisé, codifié. Qu'il soit imprégné des courants de pensée et/ou du style de ces prédécesseurs, n'implique pas qu'il se cantonne au rôle de copiste.
Mes sentiments, mes ressentis auxquels je fais si souvent allusion, sont autant d'éléments d'influence inconscients que je me refuse à réprimer.
Et s'il m'arrive de le faire, c'est avec la sensation d'y perdre son âme. L'art est annonciateur du plus grand changement qu'ait vécu l'humanité : "L'accès à la pensée écrite" qui révèlera ses limites liées à la codification et la normalisation.
" Ce sont les limites dont l'art est à l'origine, que l'art contribue à faire reculer."
Tous les grands bouleversements ou progrès de l'humanité ont été anticipés par de nouveaux modes d'expression spontanément apparus puis reconnus en tant que nouvelles disciplines artistiques.
C'est pourquoi l'art n'est pas seulement le reflet d'une époque ou d'une civilisation ; il s'inscrit aussi comme révélateur de ses imperfections.
L'art populaire, enfin l'art politiquement correct, celui destiné à consolider le pouvoir d'une certaine élite a longtemps été exposé dans les lieux publics, temples, églises…
L'art ainsi canalisé été en quelque sorte devenu le vecteur d'une pensée normalisée et contribuait à la diffusion de croyances limitatives du cadre de références d'une grande majorité de l'humanité.
Dans de telles conditions d'accès et d'exercice l'art aurait rapidement trouvé ses limites.
C'est, par sa capacité à élargir son panel expressionniste, à conjuguer avec les exigences supérieures, que l'artiste arrivera à la diffusion d'une forme de message sub-nominale qui constituera une sorte de colonne vertébrale de sont œuvre et le faisceau d'une pensée modifié qui conduira au changement…
Pourquoi se cantonner dans une forme de monostyle qui vous fait reconnaître à coup sur ?
"Non ! L'art doit être impressionniste !"
Oser être imprévu ! Devenir imprévisible ! Accepter l'inter activité !
"C'est dans le choix du mode d'expression, dans les variantes de style, que l'artiste livrera l'authenticité de sa vision."
Plus il élargit son panel expressionniste, plus il diversifie son œuvre, tant dans le choix de ses sujets que dans leur interprétation, mieux il touche la dimension cachée de son ressenti, plus il fait reculer les limites de l'imaginaire en intégrant comme possible sa perception du monde
"Le monothéisme artistique, quel que soit le niveau de maîtrise du style, enferme l'artiste dans une forme de pensée unique."
A mon sens cela ne répond pas à ma définition de l'art, telle que je vous la livre précédemment.
La pensée unique est une prison menant à la schizophrénie non assumée, garder le choix de sa folie est le privilège de l'artiste, qu'importe de s'égarer ou de vagabonder, il faut privilégier dans l'art une certaine forme d'anarchisme, elle sera le garant de l'authenticité.
Toute normalisation, codification, pré-définition d'une manière de faire sont autant de barrages à la créativité et la spontanéité…
"J'ai choisi d'être interprète de ma vision de mes sensations, c'est après seulement que je tente la transcription vocabulaire de mon œuvre."
L'honnêteté de cette transcription confirme ou invalide l'authenticité du ressenti initial.
Mais quels que soient les mots, quelle qu'en soit leur intensité, il est peut probable qu'ils
restituent dans son intégralité la charge émotionnelle à l'origine de la pulsion créative.
Le pourquoi la main aura tremblé, le trait sera délié, vif, lourd ou léger ; le pourquoi la forme sera plus ronde ou plus anguleuse ; le pourquoi du choix des couleurs, des nuances de gris, des matériaux ; même si après coup tout cela semble relever d'une certaine logique je suis plus enclin à penser qu'ils sont la réaction en chaîne de la charge émotionnelle initiale.
"L'œuvre réalisée sera autant plus porteuse que j'aurai su faire abstraction des aspects techniques liés à sa réalisation ainsi que référence aux contraintes normalisatrices et codifiantes dont j'aurais ou nom fait l'apprentissage."
Pour moi, l'artiste libre transcrit une idée, un senti, un ressenti, un courrant de pensée qu'il y
"Je refuse la norme au profit de l'authentique, et me préserve ainsi de la frustration de n'être pas allé jusqu'au bout de ma réalité."
Une nouvelle vision, un sentiment furtif, un nouveau voyage immobile, sont autant d'éléments que je cherche à exprimer.
Mais combien de frustration de ne pouvoir réaliser toutes les œuvres suggérées ou de ne les réaliser que partiellement ? Car choisir c'est toujours renoncer.
Combien d'esquisses, ne deviendront jamais l'œuvre initialement pré-induite par la charge émotionnelle, moteur de ma créativité.
Toutes peuplent ma mémoire, comme autant d'enfants que je n'aurais vu grandir.
Toutes me reviennent en sourdine, comme autant de remords, mais le temps humain me manquera toujours pour toutes les mener à terme.
"Mes pensées se bousculent dans mon cortex à la vitesse de la lumière et mes pauvres mains ne suivront jamais le rythme qu'elles souhaiteraient leur imposer."
Mes nuits se peuplent de rêves doux amers ou sur des murs à perte de vue et d'existence s'affichent de nouvelles œuvres ; le liquide bleu de mes cellules corticales continue à véhiculer ces œuvres que jamais des éternités "d'humanités" ne suffiront à réaliser.
Du bateau chahuté par les vagues déferlantes de mes pensées, de mes rêves et de mes ressentis, à l'épave déposée sur le sable chaud d'une œuvre enfin terminée, à combien d'abandons serai-je encore contraint ?"
Je n'ose en faire le compte.
Et si ces œuvres enfin réalisées, n'était que la somme résiduelle de mes errances virtuelles.
Comme si pour en sauver une seule il fallait les tuer toutes ?
Quel implacable mais véritable génocide artistique !
La seule mémoire vrai de ces voyages sera, quoi que je fasse, concentrée avec plus ou moins d'intensité dans mes œuvres menées à terme.
Quel Infime héritage, dont la plus grande richesse demeura à jamais enfouie dans ce qui aura été abandonné, perdu ou non dit.
Combien d'exprimer ou de non dit enfermé dans chacune de mes œuvres sauvées permettrons peut être avec beaucoup de chance, qu'un jour un autre moi, un autre lui ou plus simplement qu'un nouveau flux cortical puise l'énergie initiale à l'accomplissement d'une nouvelle étape dans les méandres de la pensée universelle ?
" Peut-être aucun ?"
" En cela le voyage aurai-t-il été vain ?"
Non, ce voyage et les images que j'ai pu en sauver au-delà du plaisir que j'ai à les partager avec vous, c'est aussi pour moi-même que je le fais, pour découvrir ce point d'équilibre que j'évoque quelques pages plus hauts.
Et puis peut être contribuerai -je très humblement à la découverte du vôtre.
En ce sens et même si un seul d'entre vous décèle la plus infime part de vérité qui l'habite, j'atteindrai la seconde d'éternité à laquelle j'aspire.
"C'est pour cet ultime et sublime instant de communion de pensée qu'œuvre sans doute tout artiste du plus reconnu au plus anonyme : la transmission d'une charge émotionnelle."
Tout réside et se réduit à ces quelques mots : "la transmission d'une émotion"
Oui tous cela pour ce seul résultat : "transmettre et partager une émotion ".
Si les émotions ne sont pas l'embryon du changement, elles sont le gène de la continuité, notre moteur, sans elles pas de vie ou pas de sens à cette vie. C'est leur recherche qui nous fait mettre un pas après un pas.
Pour les plus puissants ou les plus humbles, les émotions, libérées ou dissimulées, élèvent notre conscience dans ce qu'elle à de passé, futur et avenir.
Voilà, si elle devait encore être faite la flagrante démonstration du rôle, si non de la nécessité de l'art dans la conscience collective de l'humanité.
Quelles que soient les différences raciales, ethniques ou linguistiques nous avons, êtres humains, comme point commun d'être l'objet de nos émotions, sentiments et ressentis…
"L'art est le vecteur intemporel de transmission des émotions, des sentiments et ressentis. A ce titre il ne connaît ni frontière ni contrainte temporelle"
Victime ou complice des émotions que je cherche à faire partager, je travail d'abord à la recherche et la restitution d'une vérité en tant que somme de mes certitudes et de mes interrogations.
Cette vérité n'a rien d'universelle, elle n'est que l'image que j'en perçois, aliénée à mes croyances et limité par un cadre de référence duquel je souhaite, selon les cas, m'extraire ou au sein duquel j'aspire à affirmer mon adhésion, ma présence et mon identité.
Ma seule obligation réside dans un certain devoir d'authenticité.
Assumer mes contradictions n'est paradoxalement pas renoncer au caractère de vérité que pouvaient revêtir mes ressentis l'instant précédent.
Je pense que l'instant présent fait parti du passé et s'inscrit dans la construction d'un futur différent et d'une vérité en perpétuelle mutation.
Pourquoi la vérité d'hier serai-t-elle celle d'aujourd'hui ou de demain dans ce monde ou règne une interactivité chaotique ?