Articles de presse concernant les créations de Philippe Cébeillac dans les années 1980/1990:
Samedi 21 octobre 1989
Le coup de pouce
de « La Dépêche»
Le tableau variant sonore
Allez savoir pourquoi un jury de scientifiques réputés sérieux a choisi, parmi les vingt et un candidats du concours « Coup de pouce », organisé par « La Dépêche du Midi », l'œuvre présentée par Philippe Cébeillac! Peut-être parce ce travail, dont nous avons déjà parlé dans ce journal, se situe à la frontière de plusieurs domaines et que c'est bien là une des composantes du S.i.t.e.f ...
Ici, il s'agit de faire cohabiter une œuvre picturale avec la lumière et le son, le tout géré informatiquement grâce au concours de deux ingénieurs, Simon Tressières et Bernard Beaufor.
Résultat? Un tableau qui, selon l'éclairage distribué par le boitier technique conçu à cet effet, laisse apparaitre telle ou telle scène rappelant la Révolution française. Bicentenaire oblige. D'où le nom donné à ce tableau variant sonore : « Ellipse 89 ».
Philippe Cébeillac, artiste plasticien luministe toulousain, auquel on doit cette œuvre, a souhaité exposer au S.i.t.e.f. car il est convaincu « que les artistes ont tout à gagner à fréquenter les entrepreneurs ». Et qu'il pense également que le monde de la publicité, de l'affiche, de la communication peut être intéressé par cette innovation. Imaginez, par exemple, des affiches d'abribus qui, le soir, s'animeraient selon ce procédé ! La rue y gagnerait sûrement en spectacle.
En attendant de savoir si cette présentation sur le S.i.t.e.f. aura des retombées de cet ordre, disons que ce quatrième coup de pouce a eu bien du mal à entrer sous le présentoir du stand « La Dépêche » qui, depuis le début de la semaine, abrite des équipements plutôt miniaturisés. Et pour cause: ce tableau mesure 2,10 x 1,72 m. Autant dire que cette œuvre fut remarquée…
Dimanche 24 septembre 1989. La Dépêche du Midi.
Philippe Cébeillac joue sur tous les tableaux. Il est toulousain, c'est le premier peintre-luministe de tous les temps. Il joue avec la lumière et la musique pour composer des tableaux variants. Avec Philippe Cébeillac, la peinture du XXIè siècle est en marche. Vernissage, demain, au jardin de Ly, à Toulouse, où il a choisi de rester
Il y a des gens qui écrivent ou peignent comme on a écrit ou peint avant eux. Dans la tradition, en quelque sorte. Le talent faisant la différence. Et puis, il y a ceux qui veulent aller au-delà. Ceux pour qui le moyen d'expression est insuffisant; ils veulent repousser les limites du cadre.
Avec eux, le mot création prend toute sa résonnance. Ils vont au-delà de l'art en s'appuyant sur la technique.
Philippe Cébeillac est de ceux-là.
Ce Toulousain de 33 ans a logiquement commencé par l'écriture alors qu'il étudiait à la faculté de lettres du Mirail. Mais, bientôt, il n'a pu se suffire des poèmes et romans classiques. Ce qui l'intéressait, c'était le travail sur l'écriture, la manipulation du texte. Pour mener à bien un travail sur la mémoire. Mais un travail de longue haleine qui ne le satisfait qu'en partie, car, à 25 ans, on a besoin de savoir immédiatement ce que les autres en pensent. « En revanche, dans la peinture, le retour est immédiat », note Philippe Cébeillac, qui va troquer ses stylos contre des pinceaux. Il va alors tout essayer, les gouaches, l'aquarelle, l'huile et l'encre. « Je n'avais pas d'a priori »; j'ai accroché avec ce qui est le plus rapide, donc le plus souple, le plus liquide: les encres ».
D'une encre à l'autre, en quelque sorte. Mais toujours avec la même passion, la même volonté d'aller au-delà, de pousser les limites.
En jouant sur la technique.
C'est ainsi qu'il met au point un système lui permettant de faire des tableaux grand format à l'encre. Mais ce n'est pas tout; il va pousser son expérience et faire deux tableaux en un. Puisque l'encre et le papier support sont transparents, il suffit d'éclairer le tableau par l'arrière pour faire apparaître une image différente de celle produite par le tableau normalement éclairé, à condition toutefois d'avoir préalablement juxtaposé une seconde image à la première.
Son et lumière
Le tableau variant » peut même devenir vivant en faisant bouger la lumière. En d'autres termes: si on joue avec les ampoules situées au dos du tableau. C'est ainsi qu'avec Bernard Beaufour et Simon Tressières, deux ingénieurs toulousains, Philippe Cébeillac a réalisé un programme informatique capable de générer des impulsions lumineuses, le tout en harmonie avec une musique. Le prototype de ce tableau a été présenté le mois dernier à l'espace Saint-Cyprien.
Aujourd'hui, du fond de son garage-atelier de Lalande, Philippe Cébeillac peaufine un synthétiseur lumineux à la demande de la Direction régionale des affaires culturelles. On devrait le découvrir l'an prochain au salon F.a.u.s.t.
Des possibilités multiples
« Le principe est simple: il s'agit d'un clavier relié aux ampoules qui éclairent ce tableau et sur lequel on imprime des impulsions en harmonie avec la musique. Le tout peut être mémorisé sur une carte magnétique », précise Philippe Cébeillac, enthousiaste.
On imagine déjà les retombées d'une telle invention. Chez les particuliers, bien sûr. Mais application aussi dans le théâtre ou pour animer des concerts ou des soirées. Dans les boîtes de nuit, les disc-jockeys vont aussi jouer des lumières sur leurs pianos d'animation ...
On le voit, les possibilités sont multiples. L'horizon, grand ouvert. D'autant que la qualité picturale le dispute ici avec l'innovation technique. Les deux étant évidemment étroitement liés.
Mais si Philippe Cébeillac est le seul maître de son coup de pinceau, le procédé technique qu'il a inventé — et qui sert de support à son œuvre — peut être, lui, recopié. Et c'est là sa crainte: «Le monde de l'art n'est pas peuplé que de tendres agneaux », note-t-il.
Plus on le connaîtra, plus on associera son nom à celui des tableaux lumineux et plus il sera protégé.
Et il le mérite. A, plus d'un titre.
Gérard Sentier.
Le 8 juillet 1989
Exposition
Ellipse 89 à l'Espace St-Cyprien
Les tableaux variants de Philippe Cébeillac
Si la technique est un support de l’art, un tremplin nous permettant de nous envoler vers le pays de l’imaginaire et du rêve, Philippe Cébeillac l'a bien compris. Ses tableaux variants et lumineux se présentent tout d'abord comme des œuvres où les personnages, les objets sont enfermés dans leurs pensées et nous laisseraient méditatifs et rêveurs. Mais voilà que ces tableaux se transforment ...
Le peintre Luministe, par une technique unique basée sur les propriétés transparentes du papier, nous ouvrent une porte de plus sur le monde de l'imaginaire. Nous rentrons dans les pensées de ses personnages et de véritables scènes vont se jouer, de nouveaux acteurs apparaissent, nous sautons d'un univers à l'autre par le jeu de séquences lumineuses.
Depuis plus de dix ans, Philippe Cébeillac améliore sa technique, et si la notoriété n'est pas encore là, elle n'est sans doute pas très loin. Après plusieurs expositions dans la région,Espace
Bonnefoy en 86; Altigone cette année. Lauréat de plusieurs concours, un passage remarqué dans l'émission Eurêka sur FR3. Ce jeune toulousain nous prépare un véritable spectacle: treize tableaux variants plus un, grandiose, sur le thème, obligé, du Bicentenaire, sur une musique composée par Thierry Antherrieux, le tout géré par ordinateur, vont nous entraîner dans un véritable ballet lumineux.
A ne pas manquer, Ellipse 89 à l'Espace Saint-Cyprien, 3 rue Jacques Darré, à Toulouse à partir du 29 juin à 18 h 30.
Une émission sur Pacifique FM lui sera consacrée le vendredi 30 juin, de 12 à 13 heures.
Exemple de tableau variant: "L'homme à la lanterne" 90/90cm. 1987.
Lien à copier-coller pour visionner sur Youtube un reportage de TLT réalisé en 1989:
https://www.youtube.com/watch?v=ikWGvKpQDAM&list=PLGQCYuQ9nt2yoMIkbPnGdBYtRzANpYQ-D