"Certains artistes s'arrêtent à la représentation des apparitions des Etres et des choses dans le monde manifesté. Mais il y a une famille qui exprime l'essentiel des Etres et des choses et Sybille en fait partie." Gervais Bataillé 2018
Contemplative du monde qui l'entoure, tout comme ceux qu'elle imagine, Sybille Effie (Florence Bernard de son vrai nom) transcrit les émotions par le biais de la poésie et de la peinture. Originaire de Carcassonne, elle fréquente durant son enfance l'école municipale de dessin, et intègre après un bac littéraire l'école des Beaux Arts de Toulouse en 1984. Elle s'investit dans la représentation de la nature, recherchant son essence, sa force, sa beauté. Elle crée durant cette période des aquarelles sur soie, sur papier, en jouant des effets de l'encre associée à la fluidité de l'eau.
Attirée par l'art japonais, les impressionnistes, les années 30, la condition humaine, elle réalise de 2001 à 2008 une série de portraits, comme des instants de vie figés sur la toile, aux différentes harmonies de couleurs.
Un besoin de liberté dans l'acte de peindre s'est par la suite naturellement imposé. Coloriste avant tout, elle a basculé vers une représentation de pur ressenti.
"Vivre la peinture et non plus la faire vivre."
En 2012, elle sort du cadre académique, et par le thème des chats accède à cette dimension où simplicité et justesse ne font qu'un. Représentés sous forme de taches d'encre colorées, "d'écritures", ils apparaissent par un jeu de vide et de plein "représentation par le vide" à la limite parfois de l'art abstrait.
A partir de 2020, durant la période du premier confinement lié à la pandémie de la COVID 19, elle se tourne à nouveau vers des thèmes japonais et, comme un exutoire face à cette maladie, commence une série de personnages à l'encre de chine. Samouraï et geisha sont suivis de portraits d'enfants apparaissant comme une force de vie renaissante face à ce monde devenu chaotique.